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A propos...

Photo mentale d'un pays, d'une région qu'on a effleurée pour y avoir passé quelques jours ou semaines, le temps d'un week-end en amoureux en Italie, de vacances en Thaïlande ou dans les steppes mongoles, d'un stage aux US, d'une passade amoureuse, ou plus longtemps, des années, expat' d'Afrique ou d'Asie en perpétuel jet-lag. Une anecdote, une impression, un je-ne-sais-quoi, qui donne un vague sentiment de regret d'un fantasme d'ailleurs.
C'est ça, les relations de passage, avec l'ambition un chouïa improbable de se trouver au point où se croiseraient Raymond Carver, Nicolas Bouvier et le Guide du routard...

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Fond sonore

23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 17:04
La première fois que je suis allé à Séoul, j'ai failli ne pas la voir !
J'avais un rhume. Pas grand chose, un truc d'hiver. Seulement là-bas, ils sont complètement obsédés par les maladies. Depuis le SRAS, ils sont toujours en au bord de la psychose.
A l'aéroport, il y a des détecteurs de chaleur, et apparemment,  j'avais un peu de fièvre. Les douaniers ont tiqué, m'ont demandé de bien vouloir les suivre, encadré par deux d'entre eux.. J'avais l'impression que tout le monde me regardait, un peu comme un trafiquant. Il a fallu leur expliquer longtemps que ça n'était rien, juste un rhume. Eux, à ce que j'en ai compris, disaient qu'il fallait que je me fasse examiner par un médecin local pour entrer dans le territoire. Ca a duré....
Je ne sais pas trop ce qui s'est passé, ils m'ont finalement laissé partir au bout d'un moment.
Seulement parce que j'étais en dessous de 38. Autrement, retour direct à Paris.
Apparemment, j'ai  eu du pot. Il y en à qui s'est vraiment arrivé.
Il parait.

Mais ca ne m'étonnerait pas, vu comme ils sont.
Maintenant, avec la grippe A, il y a même des détecteurs dans les entreprises. Si tu as de la fièvre, tu ne rentres pas dans les locaux, qui que tu sois. Pour ne pas contaminer les autres.
Dans la société où j'étais, un salarié, un type plutôt haut placé, genre directeur de quelque chose, a eu la grippe. Ils ont tout désinfecté, arnachés avec une combinaison, un masque, de la solution antiseptique et des espèces de pulvérisateurs, on serait cru dans Ghostbuster... hallucinant.

Si j'ai un conseil pour qui veut aller en Corée, c'est surtout ne pas oublier ses Doliprane...
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 19:43

Non sérieusement, on a vraiment vécu, enfin, surtout vu, des trucs formidables.

Autant te dire que la magie, on l'a perdue rapidement. On a vite remis les pieds sur terre, et pour le coup, ça a commencé en arrivant à Roissy, moulus à force d’avoir être pliés en quatre pendant dix et avec dans les poches le gros vague à l'âme de fin de vacances.
Le jour était sacrément bien choisi, car il y'avait une grève ou je ne sais quoi sur le RER. Le retour  s'annonçait grandiose. Nous sommes descendus de l’avion vers 10 heures, le temps de récupérer les bagages -tu connais Sonia, tu imagines la tonne de tissu qu'elle a ramenée- et de chopper un taxi, t’imagines la lutte que c’était… on a compris instantanément que les vacances étaient finies.

On n'est arrivé à la maison qu'à deux heures du matin. Complètement claqués et chargés comme des mules.

Et là, on tape le code.

Rien.

Une fois…

Deux fois…

Trois fois.

Nous étions bien d'accord sur le code tous les deux, Sonia l’avait même noté sur un carnet, au cas où. Elle est prévoyante.

Il a fallu se rendre à l'évidence, les enfoirés l’avaient changé pendant qu'on était parti...
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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 19:42

Il y a cinq ans, ou six... on est parti en Inde. Grand voyage. Six semaines. Jamais réussi à  avoir ça depuis.

L'Inde, c'était notre rêve à tous les deux. On en a pris plein les yeux.
C’est sûr, il y a la pauvreté, la pollution, le bruit, les injustices sociales, mais bon, c’est pas pareil, les  gens, leur manière de voir, leur vie, leur sourire... tout, quoi, est différent. Rien à voir à ce que l'on peut penser, ressentir ou espérer ici...

Je sais, c'est des clichés infects, mais... c'est comme ça.
Donc, on en a pris plein les mirettes. C'est pas vraiment des paysages, la folie de Bombay, les temples et les machins... C'est des impressions, des saveurs, quelque chose d'assez magique finalement.

Et pas facile à exprimer.

A vrai dire, je me souviens aussi de l'inévitable chiasse... Classique, c'est sûr, mais celle-là était un peu hors compétition : j'ai déjà un peu voyagé, et je n'ai jamais été malade comme ça. Outre la bouffe, la flotte qui fait un peu peur quand elle n'est pas en bouteille, c'est des malades de la clim', là-bas. 35 degrés dehors, 20 à l'intérieur.

 Faut croire qu'ils ne tiennent pas trop aux touristes, là bas, parce qu'on dirait qu'ils font tout pour les décourager...

Asie inde taj Mahal, agraAutant dire que je connais bien le coin de l'hôtel, à Bombay. Les premiers jours, mon autonomie ne dépassait 500 mètres avant de retourner fissa aux chiottes. Sonia se foutait de ma gueule. Elle faisait la maline. Pour elle, ça n'avait duré que deux jours, et ça n'était pas bien méchant.

Moralité, on avait prévu plein de trucs, et finalement on est beaucoup resté dans la ville....
On a quand même réussi à aller voir le Taj Mahal et tout... Sacré voyage, ça aussi !
Ma.gni.fi.que.

Mais bon, quand même, 8000 balles pour passer une semaine aux chiottes...

Illustration :
carte postale :"An incomparable structure of beauty" Built by Shah Jahan. taj Mahal, Agra.
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 07:45
Ma grand-mère, à ce que m'a dit mon père, moi, je ne l'ai pas connue, adorait Lucienne Boyer... Celle qui chantait "parlez-moi d'amour"... "Redites-moi des choses tendres, tous vos long discours...". Tu vois le genre ?
Je ne sais pas trop d'ailleurs comment elle connaissait. D'après mon père, probablement parce qu'elle avait travaillé pour des français dans sa jeunesse. Quoiqu'il en soit, elle l'adorait. C'est d'ailleurs un peu avec Lucienne que mon père a appris le français -à ce qu'il raconte, tu sais comment il est.
Quand nous sommes arrivés en France, avec ma mère et mon frère, mon père nous a rejoints bien plus tard..., ma mère, elle, ne parlait pas français. Absolument pas. D’ailleurs, 30 ans après, c'est encore sacrément approximatif.
Comme beaucoup de réfugiés vietnamiens, il lui a semblé qu'il faudrait mieux qu'on ait un prénom français. Seulement, le seul auquel elle ait pensé, c'est évidemment... Lucienne.
Voila comment on se retrouve à 30 piges à s'appeler Lucienne.

Le plus drôle, c'est que mon frère a manqué de s'appeler Valery. Comme Giscard ! Elle trouvait ça bien, ma mère, de s'appeler comme le Président de la République. Heureusement, un des premiers types qui nous a aidés ne devait pas trop aimer Giscard. Du coup, il lui a fait changer d'avis.
Par contre, on ne sait pas trop  si c'est à cause de Mitterrand que mon frère a finalement écopé de François... Mais en tout cas, il s'en sort mieux que moi. François, c'est quand même un peu plus acceptable que Lucienne, tu ne trouves pas ?

Con quand même, que ce type qui n'aimait pas Giscard, n'ait rien trouvé à redire sur Lucienne Boyer...


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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 11:18
 Le pire de mes clients, c’était un professeur d’université russe. Il était venu visiter la Thaïlande avec sa femme et pendant les dix jours où je lui ai servi de guide, il n’a pas arrêté de critiquer ce qu’il voyait. Il pensait vraiment que nous étions comme des êtres inférieurs. Je me souviens qu’il disait du riz : “Dans mon pays, c’est ce qu’on donne à manger aux chiens”.
Et moi j’ai répondu qu’ici, on leur donnait du pain.

royal sheraton bangkok thailande


Jour après jour, c’était la même chose et j’étais tout près d’arrêter, de les laisser en plan lui et sa femme qui ne le contredisait jamais. Mais je me suis dit : non, j’ai accepté d’être son guide, je continue. Il n’y a qu’au moment de se quitter que je lui ai dit : “Mais qu’est-ce que font des gens comme vous à l’étranger ? Vous devriez rester dans votre pays si rien ne vous plaît ailleurs.”

Le professeur russe a envoyé une lettre de plusieurs pages à l’agence en se plaignant de comment j’étais.

Je n’ai plus jamais fait le guide pour des Russes depuis.

Illustration :

Carte postale / Royal Orchid Sheraton, Bangkok, Thaïlande "located on the banks of the majestic Chao Phya, the fabled river of Kings."

 

 

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