Non sérieusement, on a vraiment vécu, enfin, surtout vu, des trucs formidables.
Autant te dire que la magie, on l'a perdue rapidement. On a vite remis les pieds sur terre, et pour le coup, ça a commencé en arrivant à Roissy, moulus à force d’avoir être pliés en quatre pendant dix et avec dans les poches le gros vague à l'âme de fin de vacances.
Le jour était sacrément bien choisi, car il y'avait une grève ou je ne sais quoi sur le RER. Le retour s'annonçait grandiose. Nous sommes descendus de l’avion vers 10 heures, le temps de récupérer les bagages -tu connais Sonia, tu imagines la tonne de tissu qu'elle a ramenée- et de chopper un taxi, t’imagines la lutte que c’était… on a compris instantanément que les vacances étaient finies.
On n'est arrivé à la maison qu'à deux heures du matin. Complètement claqués et chargés comme des mules.
Et là, on tape le code.
Rien.
Une fois…
Deux fois…
Trois fois.
Nous étions bien d'accord sur le code tous les deux, Sonia l’avait même noté sur un carnet, au cas où. Elle est prévoyante.
Il a fallu se rendre à l'évidence, les enfoirés l’avaient changé pendant qu'on était parti...